D’un coin de buvette à la salle de presse

Je ne suis qu’un scribouillard.
Modeste plumitif, gratte-papier, aucune formation dans le journalisme, rien, juste cet amour du texte et des choses bien écrites, que je dévore au quotidien et sans discontinuer.

Mais j’ai aussi ce second amour qui en regroupe tant, ce passe-temps tout aussi transmissible et addictif, nous parlons ici de sport.

Là encore me voilà modeste pratiquant mais touche-à-tout, aucune spécialisation, rien, juste cet amour de pratiquer au quotidien un l’exercice physique, tous les sports et sans discrimination.

Leur plume transforme des mauvais matchs en de magnifiques plaidoyers, ils sont mes idoles, Gide ou Sartre des temps sportifs.

Entre ces deux passions, des génies qui font le pont, ceux qui retranscrivent le sport dans la presse, ceux qui la font vivre, ils sont les entremetteurs : Christian Despont ou Laurent Favre. Journalistes fantastiques, je ne rate aucun de leurs textes, leur plume transforme des mauvais matchs en de magnifiques plaidoyers, ils sont mes idoles, Gide ou Sartre des temps sportifs.

Et puis alors, une chance m’est donnée.

Celle d’allier ces deux passions.

D’abord correspondant pour le journal La Région Nord-vaudois, ensuite pigiste pour le 20 Minutes, le Matin Dimanche, la Tribune de Genève ou le 24 Heures.

En quelque temps, je passe d’un Arnex-Vaulion en 5e ligue vaudoise pour un journal local, à un Young Boys-Bâle — grand choc d’antan — au Stade de Suisse pour un grand quotidien. Dans le premier cas je tire une Feldschlössen au coin d’une buvette congelée de début novembre, dans le second je prends l’ascenseur avec David Degen avant de tirer un café dans une salle de presse feutrée. Des championnats suisses de tir à l’arc dans une salle vide, à poser une question impertinente à Murat Yakin, en salle de presse comble.

Dans le premier cas je tire une Feldschlössen au coin d’une buvette congelée de début novembre, dans le second je pose une question à Murat Yakin.

Un grand merci, à celles et ceux qui m’ont donné cette chance.

Le journalisme est un métier complexe, que je n’atteindrai jamais, mais j’ai pu faire comme si, l’histoire de quelques piges.

Après tout ça et aujourd’hui, je reste un scribouillard, gratte-papier et modeste pratiquant, qui aime retranscrire les matchs de 5e ligue. Mais j’ai accompli un rêve.

En attendant les suivants.

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