La tournée fédérée

Texte paru dans le journal de la Fédé, à consulter ici.


Un jour, ce sera ton tour.

C’est l’histoire d’un futur Fédéré, que nous appellerons ici François. 16 ans, post-pubère, les œillères changent de cap, on a commencé l’apprentissage maintenant on rêve de commencer la jeunesse. François incarne désormais le futur, il n’est pas encore membre, mais rêve des soirées festives, regarde envieux les vieux, ceux qui paradent le premier de l’An, ceux qui fanfaronnent en brandissant leurs coupes de foot, « un jour, ce sera moi », se dit-il, intérieurement.

C’est l’histoire d’une Fédérée, que nous appellerons ici Sophie. 24 ans, super-membre, super-engagée, elle sera la première femme à devenir présidente de sa jeunesse, une ineptie il y a quelques générations encore, la normalité aujourd’hui Dieu soit loué, elle incarne le changement, Sophie adapte sa société au nouveau millénaire, elle rêve d’organiser le premier Giron pour sa jeunesse, dans son village : « un jour, la caravane fédérée viendra chez nous », se promet-t-elle.

Ceci est ton histoire, ceci est la mienne. Si tu ne l’as pas encore racontée, un jour tu le feras.

C’est l ’histoire d ’un Fédéré, que nous appellerons ici Cédric. 30 ans tout juste, la FVJC c ’est dorénavant dans le rétroviseur, aujourd’hui c’est la carrière ; on se remémore les folies furieuses, les conquêtes, les échecs, on a beaucoup donné, être le premier Black de sa jeunesse et de celle des environs ça a beaucoup fait parler, désormais c’est heureusement une banalité, tourner le dos à tant de festivités, d’amitiés, pas facile mais pourtant il réalise: « un jour, va bien falloir que je démissionne, que je passe la main ».

C’est l’histoire d’une ancienne Fédérée, que nous appellerons ici Françoise. 35 ans, deux gamins, elle se déplace le samedi soir au Giron, le caveau des Anciens pendant que papa garde les bambins, éventuellement on ira au cortège le dimanche, retrouver ses copines et leurs propres garnitures ; ça ne discute plus des prochaines bastringues fédérées mais des couches à changer, « dire qu’un jour, ce sera au tour de nos enfants de parader » se marrent-t-elles.

C’est ton histoire.

C’est la mienne.

C’est l’histoire fédérée.

Si tu ne l’as pas encore racontée, un jour tu le feras.


La FVJC, école de vie.

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