Une lettre ouverte à Albino Bencivenga

Texte également lu à la Nuit du Foot 2023, de l’Association cantonale vaudoise de football. Récit à lire sur le journal La Région.


Albino.

Albino.

Albino Bencivenga.

Pour relater ta vie footballistique, il faudrait écrire un livre, ou produire un biopic.

Mais on n’a ce soir que quelques minutes.

Albino, tu es arrivé chez nous, c’était un soir d’été, il y a 16, 17 ou 18 ans, peu importe finalement. 

Et alors, on se demandait. Qui étais-tu? Qui était ce joueur qui nous arrivait en sauveur? Tu as débarqué à une époque où les réseaux sociaux n’existaient pas et où le web en était à son instance 1.0. Donc, on ne savait pas.

Ce qu’on savait, Albino, c’est que tu avais marqué en LNA, en LNB, et que tu venais d’enfiler 10-15 buts pour Echallens, en 1e ligue.

18 ans plus tard, nous sommes ici.

Devant un parterre de sommités du foot régional.

Tu es le parrain des Oscars du foot vaudois.

Et tu es le nouvel Ambassadeur de l’ACVF.

Oui, tu as marqué plus de 500 buts en actif. Mais tu as aussi marqué des générations entières. Tu as marqué toute une région du foot. Tu as marqué notre club, le FC Champvent. Tu en as même changé sa culture, où nous sommes passé d’un club de campagne à celui qui sait attirer du monde. D’un club anodin à celui qui gagne. Tu es l’emblème, tous les enfants qui viennent au stade connaissent Albino.

Albino, tu as marqué chacun de tes coéquipiers, à tel point que certains se sont même tatoué tes initiales sur le corps, “AB17” gravé à jamais.

Rien que ça.

Ton surnom chez nous Albino, c’était “le Roi Bencivenga”. Parfois même, c’était “Dieu”


Ton surnom chez nous Albino, c’était “le Roi Bencivenga”.

Mais parfois même, en catimini, c’était “Dieu”.

Oui, Dieu.

Dieu, est-ce too much?

Probablement.

Mais au faîte de ta gloire, tu avais marqué 6 triples de suite en 2e ligue, tu nous as transporté de 3e en 2e ligue, deux saisons de suite tu nous as amené en Finales de promotion en 2e ligue inter, tu nous as offert une Coupe vaudoise et même une participation à la Coupe suisse.

Avec toi, le FC Champvent a passé dans une autre dimension. A tel point qu’on était soudainement dans des médias insoupçonnés.

Nous, le petit FC Champvent.

On était sur LFM, on était dans le 24 Heures, sur la Côte et dans Le Matin. Aussi, c’était presque devenu cool pour les sponsors d’être sur nos maillots.

Albino, tu nous as tous rendus meilleurs.

Ce que tu as fait dans le foot, c’est dans les livres d’histoire. Ce qui ne l’est pas, c’est ce que tu as fait pour nous.

Nous, le FC Champvent.

Nous, les joueurs.

Albino, tu n’es pas un homme de mille mots. Mais tu es celui qui est capable de dire je t’aime sans parler.  Tu montres la voie, nous on la suit. Tu es celui qui rend les autres meilleurs.

Et Albino, ce n’est pas qu’un joueur. C’est un homme d’équipe: le premier au match pour boire le café, le dernier à la buvette pour la fermer.

Albino, nous vivons dans une ère où il faut tout avoir sur son smartphone et sur les réseaux. Mais ce que tu as fait pour nous: c’est dans nos cœurs.

Albino, tu es indéniablement le GOAT. 

Oui, désormais nous pouvons te mettre dans la même phrase que Michael Jordan, que Wayne Gretzky, que Michael Phelps our que Usain Bolt.

Merci à toi, Albi.

Sans toi, des dizaines et des dizaines de joueurs n'auraient jamais connu le bonheur footballistique de “se sentir bons”.

Albino, tu n'es pas qu'un grand joueur, tu es avant tout un grand homme.


Albino, tu n'es pas qu'un grand joueur, tu es avant tout un grand homme.

On t'aime Albino.

Je t'aime.

Merci pour tout ce que tu as fait pour nous.

 

Albino Bencivenga, le Roi du football vaudois. Le GOAT, indéniable.

Merci Albino, merci.

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