Les vacances, c'est IG avec bébé

Les vacances, la période où il faut se montrer, en particulier sur les réseaux.

On publie les photos qui nous arrangent, celles qui nous avantagent, les aventureuses, seulement celles-ci : les clichés au bronzage parfait, la région du monde si parfaitement découverte, les enfants sont encore parfaitement bien coiffés, souriants, avenants – c’est tellement cliché.

Surtout que l’envers du décor, bien souvent est plus explicite : aéroport bondé, voiture bondée, restaurants bondés, plage bondée, c’est blindé mais qu’est-ce qu’on faire croire qu’on est bien avec bébé, sur FB ou IG : on est les rois, du monde, de la plage, du bar et des pistes.

Aéroport bondé, voiture bondée, restaurants bondés, plage bondée, c’est blindé mais qu’est-ce qu’on faire croire qu’on est bien avec bébé


C’est ces deux semaines d’été où l’on aime dépenser sans compter, « vive les vacances », excuse ultime qu’on crie pour puiser dans les cacahuètes à l’apéro, puiser dans les réserves financières, on puise la lumière du soleil ; ce n’est qu’ensuite qu’on regrette l’embonpoint, le portemonnaie ou coups du soleil.

Alors on évite les réseaux, et on se fait la promesse intérieure : on perdra 10 kilos, on économisera 10 francs par mois pour s’offrir la chambre vue sur la plage, et c’est promis, on ira au moins pour la crème solaire indice 10.

On évite alors les réseaux, au moins jusqu’au moment de rechercher les vacances de l’année prochaine.

Et, on se fait la promesse d’utiliser le hashtag #10sur10, debout dans le hall de l’aéroport, à scruter le retard de son vol EasyJet.

Les vacances, on puise dans les cacahuètes, dans les réserves financières, on puise la lumière du soleil.

Les vacances, on puise dans les cacahuètes, dans les réserves financières, on puise la lumière du soleil.

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